Ne vivons plus comme des esclaves
de Yannis Youlountas, 2013, France
avec le peuple grec…
Venu des catacombes grecques de l’Europe, un murmure traverse le continent dévasté : « Ne vivons plus comme des esclaves » (prononcer « Na mi zisoume san douli » en grec). Sur les murs des villes et parfois des campagnes, sur les panneaux publicitaires vides ou détournés, dans les journaux alternatifs et sur les radios rebelles, dans les lieux d’occupation et d’autogestion qui se multiplient, tel est le slogan que la résistance grecque distille jour après jour et nous invite à reprendre. Un message également relayé par une chanson du même nom : un grand bol d’air frais, d’enthousiasme et d’utopies en marche, venu de la mer Égée. C’est un film qui monte la tête des braves gens bien dans leurs pantoufles et fait l’apologie de la violence révolutionnaire, tout en reconnaissant en tout petit en bas qu’elle est à consommer avec modération, contrairement à la bière sans qui rien ne serait possible.